Résumé : Conduire une voiture sans permis pour les personnes handicapées : réglementation, aménagements et assurances
- Les personnes handicapées peuvent conduire une voiture sans permis si leur handicap le permet et si la voiture est aménagée en conséquence. Les démarches administratives pour obtenir le permis de conduire une voiture sans permis sont fastidieuses et coûteuses, c'est pourquoi il est préférable de s'orienter vers une auto-école spécialisée.
- Pour les personnes handicapées mentales, une validation par une commission est nécessaire pour déterminer si elles sont aptes à conduire. Pour les personnes handicapées physiques, la voiture sans permis doit être aménagée pour que le volant soit accessible et que le handicap soit surmonté.
- Pour les personnes handicapées visuelles, il faut déterminer si le niveau d'acuité minimale est atteint. Une commission médicale départementale analyse chaque situation de manière individuelle et délivre un certificat permettant de passer le permis, qui peut être à durée limitée ou illimitée selon l'évolution du handicap.
- Les voitures sans permis ne dérogent pas aux règles de sécurité routière et les conducteurs handicapés doivent respecter les mêmes règles que les autres conducteurs, sous peine de sanctions.
Il est bien évident que dans la plupart des cas, être handicapé n’empêche pas de conduire une voiture, qu’elle soit classique ou sans permis. Il faut simplement que le handicap le permette. Surtout, il faut que la voiture soit «aménagée » en fonction du handicap et de la personne concernée. Depuis un certain temps déjà, les véhicules classiques se dotent d’équipement dédié comme l’accès au volant ou une plus grande place assise. Mais les démarches administratives sont fastidieuses, déroutantes et coûteuses.
Pour avoir l’esprit plus libre, il est préférable de s’orienter vers une voiture sans permis, en particulier si les déplacements à effectuer sont essentiellement courts, qu’ils soient urbains pour « remplacer les transports en commun » ou à la campagne pour rompre l’isolement. Plus maniable qu’une voiture classique, une voiture sans permis permet à l’usager d’être plus moins stressé lors de ses déplacements. Surtout, cela lui donne l’opportunité d’être autonome et totalement libre de ses déplacements : pour certains handicapés, c’est ressenti comme une libération.
Être handicapé : quels impacts sur la manière de conduire, l’équipement d’une voiture sans permis et surtout, la procédure à respecter
Pour un handicapé mental, la validation par une commission s’avère nécessaire afin de déterminer si la personne est apte ou non à conduire. Pour un handicapé physique, la voiture sans permis va être aménagée afin que le volant soit accessible et que le handicap soit « surmonté ».
Pour un handicapé visuel, il faut déterminer si le niveau d’acuité minimale est atteint. Parmi les handicaps recensés, c’est probablement le plus problématique pour conduire un véhicule, qu’il s’agisse d’une moto, d’un vélo, d'une voiture sans permis… C’est la commission médicale départementale qui analysera chaque situation de manière individuelle et apportera une réponse claire et précise.
Elle dépend de la préfecture et est seule capable de délivrer un certificat permettant de passer le permis. Ce dernier pourra d’ailleurs être à durée limitée ou illimitée, selon l’évolution du handicap. Ce sera encore le rôle de la commission que de décider.
Chaque handicapé peut choisir une auto-école classique ou une auto-école spécialisée, en fonction de ses besoins et de ses craintes. Il peut ensuite se rapprocher de divers centres d’aide afin de bénéficier de conseils pour aménager sa voiture sans permis.
La voiture sans permis quand on est handicapé : faut-il l’assurer ?
Le fait de posséder une voiture quand on est handicapé, qu’elle soit classique ou sans permis, n’empêche pas de devoir l’assurer, notamment vis-à-vis des autres usagers de la route. Il faut pour cela se rapprocher de son assureur afin de voir s’il propose une offre adaptée et concurrentielle.
Certaines assurances ne désirent pas assurer les voitures sans permis mais la plupart sont sérieuses et jouent le jeu. Par ailleurs, sachez qu’il existe des marques spécialisées dans la vente et la location de voitures sans permis destinées aux handicapés.
Encore trop peu nombreuses malheureusement, ces marques cherchent à rassurer un maximum leurs clients par ailleurs fragilisés du fait de leur handicap. Une bonne façon d’aborder plus sereinement l’aventure de la conduite.
Conduire une voiture sans permis en étant handicapé ne dispense pas de respecter les règles
Les voitures sans permis ne dérogent pas à cet état de fait et ce, même lorsque le conducteur est handicapé. Du coup, rouler de manière dangereuse entraîne des sanctions pour le conducteur, qui doivent permettre à ce dernier de comprendre que conduire alcoolisé ou en prenant une voie non autorisée telle qu’une autoroute, est illégal, en plus d’être très dangereux.
Rappelons que les voitures sans permis sont souvent plus maniables et pratiques que les voitures dites classiques. Elles permettent aux personnes handicapées de regagner leur autonomie et non de la perdre. Les voitures sans permis sont une réelle avancée dans le domaine de la prise en compte des handicapés et de leur valorisation au sein de la société.